Rapport trimestriel sur l’actionnariat actif : zoom sur l’amélioration de la sécurité minière

Lancé en 2020 auprès de dix sociétés, le programme d’engagement « Gestion du cycle de vie minier » vient de prendre fin. Ce dialogue actionnarial a porté sur la gestion des risques liés à l’eau, la sécurité des bassins de retenue des déchets et la mise hors service des actifs. Près de 90 % des engagements se sont conclus avec succès, un niveau particulièrement satisfaisant compte tenu de la complexité et des risques inhérents à l’industrie minière.

Sylvia van Waveren évoque les améliorations significatives de la gestion environnementale observées dans le secteur minier durant cette période d’engagement. Elle présente les bonnes pratiques en matière de gestion de l’eau, de sécurité des bassins de retenue et de planification du retrait des actifs, ainsi que les prochaines mesures que prendront Robeco et ses partenaires d’engagement pour rendre le secteur minier durable d’ici à 2030.

Un thème prend fin mais d’autres se poursuivent. Un an et demi après le lancement du thème « Accélération vers l’Accord de Paris » auprès des entreprises à la traîne sur le front climatique, Nick Spooner fait le point sur les événements géopolitiques et législatifs qui poussent les sociétés à réexaminer leurs risques et opportunités climatiques pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.

Insister sur la bonne gouvernance d’entreprise et sur la responsabilisation des sociétés en matière d’impact sociétal global reste essentiel. Les régulateurs du monde entier, notamment la Securities and Exchange Commission (SEC), aux États-Unis, durcissent leurs exigences de publication en matière d’ESG. Diana Trif nous présente quelques évolutions importantes dans la gouvernance d’entreprise aux États-Unis, notamment la pertinence des procurations universelles, des nouvelles règles de récupération (« clawback ») et des publications à venir.

Le Covid-19 semble derrière nous, mais ses conséquences sont encore bien présentes. À mi-chemin de notre engagement de trois ans sur les « Pratiques de travail dans un monde post-Covid-19 », Claire Ahlborn évoque certaines des mesures positives qui ont été prises, ainsi que les difficultés continues auxquelles les entreprises à forte intensité de main-d’œuvre sont confrontées en matière de travail décent. Compte tenu des normes comptables trompeuses et des réalités législatives complexes, garantir des pratiques de travail responsables reste un défi, même après la pandémie.

« En période d’incertitude géopolitique et économique, défendre les intérêts des actionnaires reste essentiel : cela permet de veiller à ce que la priorité à long terme que les entreprises accordent à la durabilité ne se fasse pas au détriment de la volatilité financière à court terme », explique Carola van Lamoen, responsable de l’investissement durable chez Robeco. « Le premier trimestre 2023 continue de mettre les entreprises à l’épreuve, les pressions contradictoires montrant qu’il est important d’intégrer la durabilité dans les modèles économiques.

Ces trois mois ont été intenses pour l’équipe Actionnariat actif, qui a géré plusieurs thèmes d’engagement sensibles. Pour créer une industrie minière épargnée par les accidents mortels et la pollution environnementale, une collaboration systémique et de long terme est nécessaire. Cela a incité Robeco à rejoindre l’initiative mondiale Mining 2030, qui cherche à obtenir un consensus dans le monde de la finance et des entreprises en faveur d’une réforme du secteur minier d’ici la fin de cette décennie.

Nous faisons également part de nos réflexions sur notre thème « Accélération vers l’Accord de Paris » en faisant pression sur certains des principaux pollueurs de nos portefeuilles pour qu’ils se conforment aux objectifs de Paris. Tout en maintenant un niveau élevé de pression, nous faisons le point sur les principaux accomplissements de ces 18 premiers mois, tels que le renforcement des objectifs de décarbonation des entreprises ou l’annulation de projets de charbon thermique. »

« Dans le sillage des actions gouvernementales prises en matière de climat, les régulateurs du monde entier ont commencé à renforcer leurs exigences en matière de publication d’informations ESG. Qu’il s’agisse de l’obligation de comparer les salaires aux performances, de la fin des rémunérations indécentes des PDG, ou de la publication obligatoire des politiques de gouvernance climatique, les nouvelles règles de la SEC forceront les entreprises à revoir leurs pratiques et à créer les fondements d’une économie plus durable.

Et sur le plan social, nous dressons le bilan des trois années passées depuis que le Covid-19 a été qualifié de pandémie mondiale. Notre thème « Pratiques de travail dans un monde post-Covid-19 » vise à aider les entreprises à se relever de la pandémie et à revenir plus fortes, tout en gardant au cœur de leur modèle économique leur principale ressource : les travailleurs et travailleuses.

Nous sommes satisfaits des progrès réalisés au cours du premier trimestre 2023 et nous nous réjouissons d’entreprendre une nouvelle année d’engagement utile pour accompagner les entreprises en ces temps difficiles. »