La plupart des tendances structurelles que nous avions identifiées à cette époque se sont concrétisées beaucoup plus vite que ce que nos équipes avaient initialement prévu. Un exemple : le passage des transactions en espèces aux paiements électroniques, déjà très rapide, a connu un autre coup d'accélérateur en raison de la pandémie de Covid-19, les mesures prises pour limiter la propagation du virus ayant entravé les activités de détail traditionnelles et stimulé le commerce électronique à l'échelle mondiale.
Ces dernières années, le centre de gravité du secteur a évolué, s'éloignant des États-Unis pour se rapprocher des géants asiatiques émergents que sont la Chine et l'Inde. Dans ces pays, la fintech est poussée par plusieurs vents favorables, notamment le manque d'infrastructures existantes, les taux de pénétration élevés des smartphones et le fait que les autorités voient dans la fintech un outil essentiel pour l'amélioration de l'inclusion financière.
Dans les années à venir, nous prévoyons une croissance dans trois domaines clés. Tout d'abord, l'essor des paiements numériques créera des opportunités considérables au sein du secteur. Ensuite, la nécessité pour les banques traditionnelles de passer au tout numérique devrait stimuler la demande de produits permettant de faciliter cette transition. Enfin, l'accès croissant aux services financiers en ligne en Chine et en Inde devrait stimuler la demande de produits fintech au sein de ces deux pays.
Avec l'essor du commerce électronique dû à la distanciation sociale, la crise du Covid-19 crise du Covid-19 a accéléré le développement durable des transactions sans espèces observé au cours des décennies précédentes. Aux États-Unis, la pénétration du commerce électronique, en pourcentage des ventes au détail, est passée de 16 % à 27 % en seulement huit semaines, durant le « grand confinement » du printemps 2020.1 En comparaison, la hausse avait été beaucoup plus lente au cours des dix dernières années : de 5 à 16 %.
Les marchés émergents, qui, par le passé, ont souffert d'une disponibilité limitée des services financiers, profitent largement des nouvelles technologies du secteur financier. La fintech trouve naturellement sa place dans ces marchés où la pénétration des services bancaires et d'assurance est faible. La Chine et l'Inde, par exemple, ont mis au point des écosystèmes fintech locaux, dynamiques et sophistiqués.
En Chine, l'essor de sociétés telles qu'Ant Group et WeBank2 montre bien que l'absence d'infrastructures traditionnelles – banques physiques et modes de paiement classiques – peut s'avérer être un mal pour un bien pour le secteur de la fintech. En Inde, la démonétisation rapide a provoqué une révolution de la fintech et conduit de nombreuses start-up et entreprises à investir dans le développement d'entreprises fintech.
Ces dernières années, les banques traditionnelles ont investi massivement dans l'informatique pour améliorer l'expérience « du dernier kilomètre » de leurs clients. Cela étant, la satisfaction des clients reste faible en raison de la non-prise en charge des opérations de middle et de back-office. Dans leur recherche de clients, d'expertise en matière de réglementation et de solutions informatiques de pointe, les banques devront dès lors collaborer avec des sociétés de fintech proposant leur expertise dans ces domaines.
Autre domaine où la demande des acteurs traditionnels est appelée à augmenter : la cybersécurité, dont le besoin est exacerbé par le nombre croissant de cyberattaques. Ainsi, selon un récent rapport d'Interpol, quelque 907 000 spams, 737 incidents liés à des logiciels malveillants et 48 000 domaines malveillants – tous liés au Covid-19 – ont été détectés au cours des quatre premiers mois de 2020.3
Au cours de ses trois premières années d'existence, la stratégie FinTech de Robeco a bénéficié des tendances à l'œuvre au sein du secteur, notre fonds Global FinTech Equities générant un rendement annuel moyen de 17,3 % en euros et brut de frais, contre 8,9 % pour l'indice de référence (MSCI All Country World, Net Return).4 Dans le même temps, les actifs gérés dans le cadre de cette stratégie – clients institutionnels, wholesale et particuliers – ont augmenté régulièrement pour atteindre 1,2 milliard d'euros à la fin novembre 2020.
Alors que nous entrons dans notre quatrième année d'existence, la stratégie reste bien positionnée pour profiter des opportunités offertes par le secteur. Notre approche se distingue des produits génériques en ce qu'elle adopte une vision très large du secteur de la fintech et se concentre sur des tendances de croissance structurelles souvent sous-estimées. Les benchmarks ou le market timing ne constituent pas notre point de départ. Nous nous efforçons de sélectionner ceux qui seront les gagnants de l'écosystème financier de demain, de nous diversifier par le biais de catalyseurs du domaine des logiciels et d'identifier les challengers.
1Bank of America, ministère du commerce des États-Unis, ShawSpring Research, 2020.
2Les informations présentées dans cet article ne constituent pas une recommandation d'achat, de vente ou de détention d'un titre particulier. Celles-ci sont données à titre purement indicatif. Aucune garantie n'est donnée quant au fait que ces exemples constituent des recommandations passées ou actuelles, à leur achat ou leur vente, ou encore à leur réussite.
3Interpol, 4 août 2020, « Un rapport d'Interpol fait état d'un taux de cyberattaques très préoccupant durant le Covid-19 », communiqué de presse.
4Robeco Global FinTech Equities D EUR, chiffres à fin novembre 2020.
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