La manière dont le nouveau thème d’engagement de la « transition du secteur de la mode » va se distinguer est le principal point du rapport de l’équipe sur l’ensemble de ses activités au premier trimestre 2024. Sont également abordés les thèmes d’engagement dans les domaines de la transparence fiscale, de la gestion de l’eau et des effets indésirables des jeux sur consoles, ainsi que des mises au point sur les activités de gouvernance d’entreprise et de vote.
L’élan en faveur du secteur de la mode, initié au 1er trimestre, est mené conjointement avec une nouvelle stratégie d’investissement Fashion Engagement Equities lancée en fin d’année dernière. Il s’agit de la deuxième stratégie Robeco pour laquelle un dialogue est engagé avec l’ensemble des entreprises en portefeuille pour améliorer leurs références environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).
Un modèle plus circulaire
Il aborde les principales craintes ESG avec les entreprises de l’écosystème de la mode et des cosmétiques, y compris par des dialogues avec des parfumeurs, des marques de vêtement et des organismes tiers de certification de la durabilité. Dans son rapport, Danae Motta explique comment l’évolution vers des structures opérationnelles circulaires et la minimisation des risques et impacts ESG inévitables sont essentielles à l’engagement.
« Nous avons lancé un nouveau thème d’engagement multithématique qui ouvre un dialogue avec l’un des secteurs les plus polluants, et pourtant souvent oublié, à savoir le secteur de la mode », souligne Carola van Lamoen, responsable de l'investissement durable, dans le cadre de la présentation du rapport du 1er trimestre.
« Nous examinerons de près ses choix de gestion sociale, environnementale et stratégique en espérant contribuer à définir sa transition durable et de plus en plus circulaire. »
Mise en lumière de la fiscalité
Un autre nouveau thème d’engagement sur la « Transparence fiscale » vise à encourager les entreprises à adopter des pratiques fiscales plus transparentes. Il a pour objectif d’aider les investisseurs à identifier les risques fiscaux et leurs impacts négatifs potentiels sur le développement durable à l’échelle mondiale.
Manuel Sobral évoque comment l’engagement vise à mettre en lumière certaines pratiques, à l’image du transfert des bénéfices vers les pays à plus faible taux d’imposition et des impacts négatifs potentiels du transfert des recettes fiscales des marchés où des investissements sont nécessaires dans les infrastructures, l’éducation ou autre développement durable.
« En explorant le monde complexe de la fiscalité, nous cherchons à apporter de la transparence dans une partie souvent négligée des livres comptables des entreprises », souligne Carola van Lamoen. « Les impôts affectent le résultat d’une entreprise et les incertitudes entourant la fiscalité font donc peser une menace sur la rentabilité. Mais ils contribuent également à financer le développement durable. Les investisseurs doivent analyser minutieusement les pratiques concernant l’impôt sur les sociétés pour évaluer l’ensemble des risques. »
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À mi-chemin sur la thématique de l’eau
L’utilisation de la ressource la plus précieuse de la Terre, l’eau douce, fait l’objet d’un thème d’engagement auprès des utilisateurs des industries lourdes depuis 2022. Après un an et demi de travail sur le thème de la « Gestion des ressources naturelles », Sylvia van Waveren réfléchit aux progrès réalisés dans les secteurs chimique, du pétrole et du gaz, de la pâte à papier et du papier, des boissons et des services aux collectivités. Avec un taux de réussite de 50 % jusque-là, l’article met en avant les points clés, les innovations et les prochaines étapes.
« Après un an et demi d’engagement auprès de certaines des entreprises qui ont l’intensité hydrique la plus élevée, ou qui sont exposées aux régions où l’eau est rare, nous pouvons tirer nos premières conclusions », précise Carola van Lamoen. « Avec un taux de réussite de 50 % jusque-là, et plusieurs engagements en cours, nous prenons note de la sensibilisation croissante à la gestion de l’eau et des déchets. »
Dompter le secteur du jeu
Les risques d’addiction au jeu, et les abus souvent subis tant par les utilisateurs que par les travailleurs, étaient le sujet du thème d’engagement de l'« Impact social du jeu ». Alors que cet engagement d’une durée de trois ans arrive à son terme, Alexandra Mortimer dresse un tableau sur la manière dont les entreprises ont géré une partie du harcèlement des travailleurs au sein des éditeurs de jeux et ont accepté d’accroître la transparence sur les incitations dans les jeux qui ont alimenté une hausse incontrôlée des dépenses, surtout parmi les jeunes.
« Nous avons clôturé avec succès 80 % de nos engagements auprès de certains des principaux éditeurs de jeux vidéo cotés au monde, en obtenant par exemple des mesures de protection supplémentaires concernant le temps passé et l’argent dépensé en ligne par les enfants ou l’adoption de stratégies claires de diversité et d’inclusion concernant leur main-d’œuvre », indique Carola van Lamoen.