Bart van der Grient: « Nous sommes convaincus que les investisseurs ont tout à gagner du recours aux données de durabilité, à différents égards. Sur le plan des risques, par exemple, le changement climatique inquiète de plus en plus les investisseurs. Or, nous pouvons prendre des mesures pour limiter l'empreinte carbone de nos portefeuilles, afin de nous protéger du risque carbone. En ce qui concerne la sélection des titres, nous constatons que les indicateurs de performance durable des entreprises nous donnent des indications sur le rendement, pour peu que l’on examine les bons segments du marché et que l’on mette l’accent sur les points qui ont une importance sur le plan financier. »
Notre signal de valeur décarbonée illustre bien la contribution de ces données en termes de limitation des risques
Kristina Ūsaitė: « Notre signal de valeur décarbonée illustre bien la contribution de ces données en termes de limitation des risques. Si l’on examine les stratégies de valeur traditionnelles, qui se basent sur les ratios cours-valeur comptable et cours-bénéfices, l’on trouve généralement des portefeuilles qui incluent de nombreuses sociétés très polluantes. C’est assez logique, dans la mesure où ces indicateurs font généralement la part belle aux secteurs très capitalistiques : énergie, matériaux, services aux collectivités... »
« Face à ce problème, nous avons besoin d’une méthodologie innovante qui ajuste les valorisations des entreprises les plus polluantes, en les rendant moins attrayantes du fait de leur empreinte environnementale. Concrètement, cela se traduit par un signal de valeur « plus vert », qui gomme une grande partie de la prédilection pour les entreprises très polluantes au niveau de la sélection des titres. Grâce à ce dernier, il sera probablement plus facile de satisfaire à des normes environnementales plus strictes lors de la phase de construction du portefeuille. Nous avons aussi constaté que cette approche a un effet minime sur la prime de valeur. »
Sebastian Schneider: « Nous utilisons dans nos modèles des signaux ESG susceptibles d’avoir un impact avéré sur la sélection des titres. Toutefois, nous cherchons en permanence à améliorer la fiabilité de ces signaux. Parmi les obstacles que nous rencontrons, la plupart des fournisseurs travaillent sur des plages de données peu étoffées, et la période de référence coïncide avec l’émergence de l'investissement durable.»
« Par conséquent, nous vérifions la solidité du portefeuille, afin de déterminer si le récent essor de l’investissement durable a entraîné une expansion des multiples pour les actions des leaders de l’ESG. Si nous pouvons obtenir, à partir des signaux ESG, une prime qui ne découlerait pas d’une expansion des multiples, nous pourrons avoir davantage confiance dans la solidité de ces signaux. »
K.Ū.: « Nous passons en revue les indicateurs de sentiment ESG élaborés par différents fournisseurs. Notre équipe étudie si ces ensembles de données peuvent nous aider à anticiper les révisions des notations ESG, ou même à fournir des signaux d’alpha ou de détresse. Pour cela, nous tentons de déterminer s’il existe une différence entre les actions bénéficiant d’un sentiment positif et celles faisant l’objet d’un sentiment négatif, tant au niveau de la surperformance que des rendements ajustés du risque. »
« Mais la question est loin d’être tranchée. Premièrement, les plages de données sont relativement courtes. Deuxièmement, elles pourraient inclure de nombreux éléments parasites. Nous devons donc analyser si des problématiques ESG ayant un impact financier important se reflètent dans les notes de sentiment. Bien que nous ne soyons pas encore parvenus à une conclusion définitive, les résultats initiaux suggèrent que l’on ne peut réellement détecter de signaux d’alpha. Certains des résultats s’inscrivent aussi sur le court terme, et peuvent être difficiles à saisir. »
B.v.d.G: « L'impact investing est de plus en plus plébiscité par les investisseurs, qui se demandent comment ils peuvent contribuer à atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Nous avons récemment consacré une étude à une application quantitative se basant à la fois sur des ensembles de données numériques et textuelles de différents fournisseurs. Les analystes ont eu recours à des méthodes très poussées pour analyser le texte afin d’évaluer les activités des entreprises et de voir s’ils pouvaient ensuite établir un lien avec les ODD. Cela nous a apporté de nouvelles perspectives sur d’autres manières d’attribuer une note ODD aux entreprises. »
Nous étudions également comment améliorer l’intégration de nos ODD dans nos processus.
Nous étudions également comment améliorer l’intégration des ODD dans nos processus. Par exemple, si nous élaborons un portefeuille qui cible certains ODD sur la base d’un thème censé avoir un impact, comment cela affecte-t-il son exposition aux facteursr, la mesure dans laquelle son empreinte carbone peut être réduite, ainsi que son comportement et ses caractéristiques en général ? Voici quelques-unes des questions auxquelles nous tentons de répondre. En appliquant les conclusions de nos études, nous pourrons transformer les préférences de nos clients en termes de durabilité en portefeuilles réels. »
S.S. : « Nous explorons actuellement les indicateurs climatiques prospectifs. Les données dont nous disposons actuellement ont tendance à être plutôt rétrospectives. Plusieurs fournisseurs de données tentent de mesurer les risques liés au climat et les opportunités relatives aux entreprises sur la base de scénarios qui doivent encore se concrétiser. La relation entre ces indicateurs et les valorisations est un angle d’étude parmi d’autres. Ce que nous constatons dans nos études préliminaires, c’est que les risques climatiques plus importants se traduisent par des valorisations plus faibles à l’aune sectorielle. »
K.Ū. : « Les informations découlant des brevets pourraient représenter un signal utile. Par exemple, les sociétés qui polluent beaucoup pourraient investir dans la recherche pour générer des idées innovantes afin de décarboner leurs opérations. Tous les détails pourraient être repris dans des brevets verts. En fait, certains prestataires relient les informations des bases de données relatives aux brevets aux différents ODD. Il est ainsi possible d’avoir une vue prospective de la contribution des entreprises aux ODD. »
B.v.d.G. : « D’une manière générale, il existe beaucoup de données de durabilité prospectives, mais elles ne sont pas toujours exploitables dans notre processus. Par exemple, les données sur les politiques et les objectifs de durabilité sont nombreuses, mais au final, nous devons pouvoir quantifier et mesurer la performance d’une entreprise. À l’avenir, nous pensons que l’accent sera de plus en plus mis sur l’inclusion de données prospectives et quantifiables, qui donneront aux investisseurs davantage d’informations sur les opportunités ou les risques inhérents à une solution durable. »
B.v.d.G.:« Notre plateforme d’investissement quantitatif permet une grande personnalisation du portefeuille. Par exemple, un client peut commencer avec un portefeuille qui vise purement à récolter les primes factorielles, ou y associer ses préférences de durabilité, avec par exemple la réduction de l’empreinte carbone du portefeuille. Il peut ensuite inclure à cette stratégie d’autres dimensions – par exemple, les ODD. Depuis peu, certains clients débutent avec des solutions entièrement axées sur la durabilité, notamment celles qui ciblent certains ODD. »
« Avec la plateforme, nous pouvons immédiatement passer d’un concept à un portefeuille illustratif, puis à un backtesting qui montre clairement l’impact des préférences de durabilité imposées au fil du temps. Cela permet au client d’analyser plusieurs options. Ce dernier par exemple permet de voir comment l’erreur de suivi évoluerait dans différents environnements de marché. Nous estimons que ce niveau d’interaction est très utile, pour nous et nos clients, afin de parvenir à la meilleure solution possible. »
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